Une fois tous les deux ans, le bois de Guerun de Bégard se transforme en terre de festival pour accueillir la Java dans les Bois. Rencontre avec Hervé Dubouays, un des organisateurs.
La sortie de la nationale RN12 à hauteur de Guingamp ne représente pas encore la fin du voyage. Pour trouver Guerun, le bois qui accueille depuis vingt ans le festival Java dans les bois, il faut d’abord emprunter la départementale D767, puis s’enfoncer dans Bégard, petite commune de 5 000 âmes des Côtes-d’Armor. « À droite, puis à gauche, puis encore à gauche, et à la prochaine intersection à droite », indique Hervé Dubouays.
Ces routes, le quadragénaire les connaît par cœur. Après avoir grandi « dans le coin », lui et « sa bande de potes » de vingt ans se donnent un objectif : transformer leur bled en terre de festival. Le bois de Guerun, banale forêt comme on peut en retrouver partout dans la région, est rapidement apparu comme une évidence. « Il y a une grande prairie qui peut accueillir beaucoup de monde et qui permet de ne pas être trop loin de la ville. »
Face au succès de l’événement - jusqu’à 8000 festivaliers lors de la dernière édition de 2015 - le bois de Guerun s’est vu équipé de plusieurs outils techniques installés en permanence sur le site. « La mairie a par exemple installé des panneaux électriques pour que l’on puisse brancher notre matériel, explique Hervé Dubouays. Dans l’ensemble, on n’a jamais eu trop de difficultés. »
Toilettes sèches avec DJ
Derrière le swing, le rock, l’électro ou le hip-hop qui résonnent une fois tous les deux ans dans la clairière du bois, les organisateurs s’attardent beaucoup sur l’aspect convivial du lieu. « La plupart des festivaliers ne viennent pas que pour la musique. »
Convaincus que tout ne se joue pas sur scène, l’équipe multiplie les prouesses pour innover dans la décoration du lieu. « On cherche à créer une ambiance qui soit un peu hors du temps, que les festivaliers se retrouvent dans une parenthèse, loin de leur vie quotidienne. »