Les livres jeunesse représentent le deuxième secteur littéraire le plus important derrière les romans. Un bon résultat qui s’explique notamment par le rôle des parents souhaitant développer le goût de la lecture chez leurs enfants.
Qui a dit que les jeunes ne lisaient pas ? Plus de 90.000 livres pour la jeunesse ont été vendus en 2015, révèlent les données de Statista.
Ce bilan est stable, en comparaison à ces cinq dernières années. Il témoigne de la bonne santé du livre jeunesse : c’est le deuxième secteur littéraire le plus vendu derrière les romans et devant les livres pratiques, scolaires, de sciences sociales ou les bandes-dessinées.
S’il est aussi bien classé, le livre jeunesse le doit surtout aux parents. “Faire lire son enfant est quelque chose de très important pour les parents. Pour beaucoup d’entre eux, le livre reste une référence dans l’éducation”, analyse Antoine Outry, rédacteur en chef du site ActuaLitté.com spécialisé dans la littérature.
Les nombreux et nouveaux moyens de divertissement pour les jeunes n’empêchent pas la lecture, remarque le rédacteur en chef : “Le nombre de distractions a augmenté, mais pour les enfants il reste un plaisir de la lecture.”
Plus on grandit, moins on lit
Le roman représente plus d’un tiers des ventes des ouvrages de la littérature jeunesse, devant les albums ou les coloriages.
“C’est surtout de la littérature de l’imaginaire en général. On retrouve, par exemple, du fantastique, des utopies, de la romance paranormale…”, détaille Fred Ricou, le créateur du site “Les histoires sans fins”, spécialisé dans la littérature jeunesse.
Seulement, la lecture chez les jeunes s’atténuerait avec l’âge, précise-t-il. “On remarque une chute de la vente de romans chez les jeunes adultes. D’ailleurs, de de plus en plus d’éditeurs publient de moins en moins de romans pour ces âges-là.” L’offre de littérature jeunesse continue de progresser. A tel point que “tout le monde peut s’y retrouver”, assure Fred Ricou.
Pierre Lepelletier
Lauriane Sandrini
Lucile Moy